Avant tout gardons à l'esprit la fameuse citation :
Le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas
Accéder direment à la
liste de liens plus bas.
Quelques généralités /chiffres (source : site ADEME)
- Production de déchets en France en 2008 : 868 millions de tonnes.
Dans l'ordre d'importance :
* agriculture et sylviculture : 374 millions de tonnes (43%)
* mines, carrières et BTP : 359 millions de tonnes (41%)
* entreprises : 90 millions de tonnes (10%)
* ménages : 31 millions de tonnes (3.5%)
* collectivités : 14 millions de tonnes (1.5%)
* activités de soins : 0,2 million de tonnes (0.02%)
- Collecte des déchets par le service public :
37,8 millions de tonnes,
594 kg collectés/habitant/an (en 2007).
Les détails ci dessous.
Les ordures menagères
Déchets issus de l'activité domestique quotidienne des ménages et
déchets des activités économiques collectés dans les mêmes conditions que ceux-ci.
Ces déchets sont ceux collectés par la collecte traditionnelle
des ordures ménagères résiduelles et par les collectes sélectives
(hors déchèteries, collectes d’encombrants et collectes de déchets verts).
(résiduelles et selectives) : 391 kg
* Ordures ménagères résiduelles
Déchets restant après collectes sélectives.
Cette fraction de déchets est parfois appelée "poubelle grise".
Sa composition varie selon les lieux en fonction des types de collecte
: 316 kg
* Matériaux secs
Emballages, JMR (Journaux, Magazines, Revues), plastiques.
: 46 kg
* Verre
Collecte sélective du verre : Collecte en porte à porte
ou en apport volontaire du verre uniquement.
Le verre collecté avec les emballages ou celui collecté en déchèterie
ne fait pas partie de ce type de collecte.
: 29 kg
Autres types de collecte :
* Déchèterie : 170 kg
Espace aménagé, gardienné, clôturé, où le public peut apporter
ses déchets encombrants et éventuellement d'autres déchets triés
en les répartissant dans des contenants distincts en vue de valoriser,
traiter (ou stocker) au mieux les matériaux qui les constituent.
Les ordures ménagères ne sont pas admises en déchèterie.
Les collectivités locales peuvent également accepter les déchets des artisans
et commerçants.
Nomenclature des installations classées (rubrique n° 2710) :
Déchèteries aménagées pour la collecte des encombrants,
matériaux ou produits triés et apportés par le public :
- gros électroménager, mobilier, éléments de véhicules, déchets de jardin,
déchets de démolition, déblais, gravats, terre, etc.
- bois, métaux, papiers-cartons, plastiques, textiles, verres
li>déchets dangereux des ménages (huiles usagées, piles et batteries,
médicaments, solvants, peintures, acides et bases, produits phytosanitaires, etc.)
usés ou non.
(182 kg)
Seul 94% des habitants ont accès à ce type de collecte.
Si on rapporte donc le poids des déchets de déchèterie par habitants à ceux qui y ont accès,
on arrive donc à ce poids
*
Déchets verts : 18 kg
Collecte sélective des déchets verts et des biodéchets :
Collecte en porte à porte ou en apport volontaire des déchets verts ou des biodéchets.
Les déchets verts collectés en déchèterie ne font pas
partie de ce type de collecte.
Biodéchets : Déchets composés de la fraction fermentescible des
ordures ménagères soit les déchets de cuisine et certains déchets verts des ménages
ainsi que de papiers (dont essuie-tout) et cartons.
(54 kg)
Seul un tiers des habitants ont accès à ce type de collecte.
Si on rapporte donc le poids des déchets verts par habitants à ceux qui y ont accès,
on arrive donc à ce poids
*
Encombrants : 15 kg
Collecte sélective des encombrants :
Collecte en porte à porte ou en apport volontaire des
encombrants. Les encombrants collectés en déchèterie ne font pas partie
de ce type de collecte.
Encombrants : Déchets volumineux des ménages ne pouvant être déposés
dans les containers de collecte. Ne sont pas pris en compte :
les déchets verts et les déblais et gravats.
(27 kg)
Seul 57% des habitants ont accès à ce type de collecte.
Si on rapporte donc le poids des encombrants par habitants à ceux qui y ont accès,
on arrive donc à ce poids
Traitement de ces déchets collectés par le service public (en 2007):
* valorisation matière
Utilisation de tout ou partie d’un déchet en remplacement d’un élément ou d’un matériau.
: 20%
* valorisation organique
Utilisation pour amender les sols de compost, digestat ou autres déchets organiques
transformés par voie biologique.
: 13,5%
* valorisation énergétique
Utilisation d’une source d'énergie résultant du traitement des déchets.
: 29%
* incinération
Traitement basé sur la combustion avec excès d'air.
Ce traitement se fait avec ou sans valorisation énergétique.
La directive européenne sur l?incinération, du 4 décembre 2000, définit
"installation d'incinération" toute installation de traitement thermique,
y compris l'incinération par oxydation, pyrolyse, gazéification ou traitement
plasmatique.
: 1,5%
* stockage en ISDND
Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux : 31,5%
* stockage en ISDI
Installations de Stockage des Déchets Inertes : 4,5%
63% de déchets collectés par le service public est donc
Terme générique recouvrant le réemploi, la réutilisation,
la régénération, le recyclage, la valorisation organique ou la valorisation
énergétique des déchets.
valorisés (matière + organique + énergétique)
Grâce à la mise en place des collectes sélectives,
50 % de journaux, magazines, revues et emballages ont pu être récupérés.
En 2005, plus de 99 % de la population bénéficie d'un service de collecte
des ordures ménagères et près de 95 % d'une collecte sélective de plusieurs matériaux.
Zoom sur les déchets ménagers
Déchets provenant de l'activité domestique des ménages et
dont l'élimination relève généralement de la compétence des communes.
Cela inclut les ordures ménagères ainsi que les déchets encombrants et dangereux.
Mais cela ne comprend pas les matières de vidange dont la gestion
ne relève pas de la compétence des communes.
:
- Nos comportements quotidiens sont responsables de 50% des émissions de
gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique de la planète.
En 40 ans, le poids des déchets des ménages a doublé !
(voir graphe)
- Chaque Français a produit 354 kg de déchets ménagers (en 2006)
et 391 kg en 2007.
- composition globale des ordures ménagères :
* déchets putrescibles (32,2 %),
* les papiers-cartons (21,5 %),
* le verre (12,7 %),
* les plastiques (11,2 %),
* les textiles (10,6 %, dont les textiles sanitaires),
* les métaux (3 %)
* et divers matériaux composites ou non classés (8,9 %).
- Environ 30 % de déchets ménagers orientés vers le recyclage matière ou organique.
Le traitement des déchets non recyclés : dans des proportions à peu près équivalentes
incinération et stockage.
- la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM) et
la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) devront intégrer,
dans un délai de cinq ans, une part variable incitative devant prendre en compte
la nature et le poids et/ou le volume et/ou le nombre d’enlèvements des déchets
- Vêtements : chaque année, les Français « consomment » environ 700 000 tonnes de vêtements,
soit environ 11 kg par habitant.
- Les DEEE : Certains DEEE contiennent des substances dangereuses et doivent donc
impérativement être dépollués avant tout type de traitement ;
ces DEEE mis en décharge ou en incinération peuvent générer des émanations toxiques
dans l'air, l'eau, le sol, dangereuses pour l'homme et/ou l'environnement.
De nombreuses fractions des DEEE peuvent être valorisées,
ce qui permet de préserver les ressources naturelles et
de limiter les quantités de déchets mis en décharge ou incinérés.
Zoom sur les déchèteries (chiffres 2001 / 2007) :
2 856 déchèteries en activité (4 400 en 2007).
58% des communes françaises, 73% (94% en 2007) de la population française.
En moyenne, un habitant apporte en décheterie 143 kg de déchets par an (170 kg en 2007).
1,1 visite par habitant et par an (1,5 en 2007)
6,8 millions de tonnes de déchets collectées (10,82 en 2007).
46% (57% en 2007) sont valorisées.
Apports :
* déblais/gravats (31% / 29%)
* encombrants (27% / 26%)
* déchets verts (28% / 29%)
dans une moindre mesure
* matériaux recyclables (15% / 14%)
* des dechets toxiques (1% / 1%).
- Limiter le gaspillage de ressources :
environ 150 kg/habitant/an (39 % de l'ensemble des ordures ménagères)
pourraient faire l’objet de gestes de prévention
tels que le compostage domestique, l’évitement du gaspillage de produits alimentaires
(7 kilos de produits alimentaires non consommés, encore emballés),
la limitation des impressions bureautiques et les photocopies…
- Favoriser le compostage :
les déchets organiques (matières putrescibles et papiers-cartons),
jusqu'à 52 % des ordures ménagères résiduelles,
soit 164 kg par habitant par an,
pourraient être valorisées en combinant compostage domestique et
filières collectives de gestion biologique (compostage ou méthanisation).
Conséquences doubles :
- moins de dechets => moindre coûts pour la collectivité et
à terme pour le particulier (avec le paiement des ordures au poids)
- compost/paillis => moins de dépenses d'achat de produits,
moins de pollutions chimiques des sols.
- Ne pas négliger le tri sélectif :
100 kilos/habitant/an de déchets potentiellement recyclables.
Le recyclage n'est cependant pas envisageable aujourd'hui pour la totalité de ce gisement,
pour des raisons techniques et ou économiques (matériaux trop petits,
dispersés ou souillés, absence de filière industrielle) :
papiers, cartons, plastiques, métaux et surtout verre :
c'est en effet encore près de 20 kilos/habitant/an de verre
qui ne sont pas orientés vers les collectes sélectives.
- il est indispensable de mener des actions fortes d'information et
de sensibilisation du public sur les enjeux de la prévention et
la nécessaire évolution des actes d'achat ainsi que sur l'intérêt
des collectes sélectives et du recyclage.
Les sites de reférences
D'autres sites / liens
Glossaire
- REP : responsabilité élargie du producteur
- PEDMA : plans d'élimination des déchets ménagers et assimilés
- DEEE ou D3E : déchet d'équipement électrique électronique
- VHU : véhicules hors d'usage